Contexte Mbéyène

Le village de Mbéyène est situé dans le la région du Louga au nord du Sénégal près de Dhara Djoloff et Linguère.

Mbéyène est un village sénégalais d’environ 200 habitants et plus d’une centaine de ressortissants ; du fait de l’exode rural et de l’émigration.

Géographie

Le village de Mbéyène fait parti de la région de Louga, dans le département de Linguère, de l’arrondissement de Yang Yang et de la communauté rurale de Mboula.

La Région de Louga est l’une des 14 régions administratives du Sénégal. Elle est située au nord-ouest du pays. Le chef-lieu régional est la ville de Louga.

Cette région bénéficie d’un climat sahélien sec avec une végétation steppique. La « ville » la plus proche du village de Mbéyène est Dahra.

De Mbéyène, pour se rendre à Dahra, on doit prendre une voiture et emprunter la piste de sable sur 45 kilomètres.

Découverte du village

avec Abdou, président du Mouvement pour le Progrès de Mbéyène :

Vie locale

Les principales activités sont l’agriculture, l’élevage et le petit commerce.

La saison de culture, (mil, melon, haricot et un peu arachide) dure quatre mois (préparation, semailles, récolte) de Juin à Octobre.

Dans le village : une échoppe vend un peu de riz, de mil, d’huile et quelques denrées de première nécessité.

Un moulin permet aux femmes de transformer le mil en farine

Le poste de santé de Mbéyène

Un poste de santé, un infirmier nommé par l’Etat y travaille au quotidien

Un espace éducatif composé d’une école du CP au CM2 pouvant accueillir 80 enfants (deux classes, deux enseignants), d’une bibliothèque, d’une salle de lecture, d’un potager, un espace cuisine pour les repas des écoliers et de sanitaires avec un coin douches. Cet espace est délimité par une enceinte.

Dans les environs : un forage opérationnel est situé à 1 kilomètre.

 

Le contexte rural dans la région de Louga

Pauvreté et entraide.

Un des premiers traits qui saute aux yeux de quiconque parcourant un village ou la campagne environnante est que la pauvreté ne ressemble pas à celle des grandes villes. Elle est moins visible.

Cependant, la situation matérielle des foyers est d’un niveau général très bas. Les maisons sont meublées de façon modeste.

Pour faire face à cette situation de précarité, la plupart des gens ne disposent guère que du minimum vital, la population pratique certaines formes traditionnelles d’entraide, notamment au moment des récoltes ou de construction des maisons.

Constat éducatif à Mbéyène

Il y a plusieurs facteurs qui influent sur l’éducation locale : les facteurs socio-culturels et les facteurs socio-économiques.

Les facteurs socio-culturels

Le monde rural a hérité de pratiques anciennes qui continuent de vivre actuellement. En général, les fils aînés sont appelés à venir au secours des parents dans la famille. La conséquence est une non-scolarisation de la plupart d’entre eux ou bien un non-achèvement de leurs études. Très tôt, ils abandonnent l’école au profit d‘un travail qui leur permette de contribuer à la charge familiale.

En ce qui concerne l’éducation des filles, il a été constaté un taux de scolarisation assez faible. En effet, dans la tradition, les filles sont généralement destinées à rester au foyer et à se marier très tôt. La moyenne d’âge du mariage se situe en général entre quinze et vingt ans chez les wolofs, chez les peuls, on voit des mineurs de moins de sept ans se marier. Le mariage précoce est un phénomène fréquent dans les villages. Rares sont les jeunes filles qui achèvent leurs études. La plupart d’entre elles s’arrêtent en fin de primaire ou au niveau collège et plus rarement au niveau bac.

Les facteurs socio-économiques

Le manque de moyen financier est un handicap pour un grand nombre de parents. Ils ont de réelles difficultés à payer les frais d’études de leurs enfants. Ils sont plus préoccupés par les besoins de survie. C’est pour des raisons financières qu’un certain nombre d’élèves abandonnent leurs études. Parfois, des élèves sont exclus de l’école publique parce qu’ils ont redoublé deux fois. La possibilité qui leur serait offerte est de continuer à l’école privée mais à défaut de moyens, les parents les obligent à abandonner la scolarité.

On ajoute à ces problèmes sociaux une insuffisance d’infrastructures et de moyens de documentation qui pourraient contribuer à hisser le niveau scolaire des élèves. A Mbéyène, il n’y a(vait) pas de bibliothèque ni de moyens de recherche comme internet.

A la lecture de ces constats, un certain nombre de problématiques éducatives apparaissent et nous confortent alors dans l’idée de tenter d’y apporter une réponse, via des premiers chantiers :

La construction d’une bibliothèque en 2014 :
La rénovation de l’école en 2017 :